L’année passée au cours de morale, nous avons abordé le thème de la simplicité volontaire. Il faut croire que ça a marqué les esprits puisque, récemment, mes élèves m’ont demandé s’il ne serait pas possible de rencontrer quelqu’un qui vit « comme ça ».  Ce sont des élèves de classes terminales qui se posent beaucoup de questions sur l’avenir et le sens qu’ils vont donner à leur vie.

Comment ne pas répondre favorablement à une telle demande ? Nous avons immédiatement pris contact avec Laura Delafosse qui exploite une micro ferme en permaculture à Redu et, récemment, nous avons passé toute une matinée en sa compagnie. C’était passionnant ! Elle nous a parlé avec beaucoup d’authenticité de sa vie, de la façon dont elle fait ses choix, de ses tâtonnements, de ses déceptions, de ses réussites mais aussi ses moments de doute. Nous avons visité l’exploitation, rencontré les vaches, les poules, les chiens et… visité la yourte douillette et accueillante qu’elle partage avec ses deux enfants.

Lors du débriefing, quand j’ai demandé aux jeunes ce qu’ils avaient retenu de leur visite, certains ont qualifié Laura de « surhumaine ». Vivre comme elle le fait dans une yourte, sans tout le confort dit « moderne » et, surtout, avec très peu d’argent, leur semble bien difficile. Et pourtant, paradoxalement, ils l’ont trouvée heureuse, épanouie et surtout, LIBRE. C’est sans doute, disent-ils, parce qu’elle vit selon ses propres choix, en prenant des risques, en refusant le conformisme et la soumission. Une constatation plut&oci